De nombreux entrepreneurs optent pour le statut d’auto-entrepreneur dans le secteur de la restauration.
Pourquoi choisir le statut de micro-entrepreneur, anciennement appelé auto-entrepreneur ? Outre le changement de nom, ce statut a bénéficié de plusieurs améliorations qui le rendent particulièrement adapté à ceux qui envisagent de démarrer une nouvelle activité.
Si vous hésitez à vous lancer, le statut de auto-entrepreneur dans la restauration est idéal pour démarrer avec un minimum de contraintes et tester votre motivation à long terme. Bien entendu, vous devrez envisager de changer de statut si votre activité dépasse les plafonds de chiffre d’affaires établis, mais ces limites sont suffisamment élevées pour vous laisser le temps de vous développer. Pour les premières années ou comme activité complémentaire, les avantages du statut de micro-entrepreneur sont multiples, notamment :
- La souplesse du statut : Facilité d’adaptation aux changements et ajustements de votre entreprise.
- La simplicité de la création : Les démarches administratives réduites facilitent le lancement rapide de votre activité.
- La légèreté de la gestion : Une gestion allégée qui permet de se concentrer sur le cœur de l’activité sans se perdre dans la complexité bureaucratique.
- L’alignement des avantages sociaux : Des droits sociaux similaires à ceux des salariés, augmentant ainsi la sécurité de l’entrepreneur.
Créer et développer son auto-entreprise dans la restauration est une aventure unique, pleine de satisfactions professionnelles et de défis à relever. Pour vous accompagner dans ce parcours, Devis Pro propose une série d’articles conçus pour simplifier les aspects les plus complexes de l’entrepreneuriat, accessibles pour vous guider à chaque étape de votre développement.

Auto-entrepreneur et restauration : un statut souple et adapté
Pour examiner toutes les facettes du statut d’auto-entrepreneur dans la restauration, prenons l’exemple concret de quelqu’un qui rêve de devenir traiteur. La cuisine est sa passion, il aime faire plaisir aux gens et apprécie les événements festifs. Imaginons que cette personne souhaite exploiter ces compétences et passions en devenant traiteur.
Depuis 2016, le terme officiel est « micro-entrepreneur », bien que « auto-entrepreneur », utilisé depuis 2009, soit encore fréquemment employé dans le langage courant.
Pour mieux comprendre ce que cela implique, envisageons le quotidien d’un auto-entrepreneur dans la restauration. Vous avez probablement une certaine assurance dans vos capacités culinaires, avec une expérience, même amateur, en cuisine et en présentation des plats. Ce qui vous retient, c’est peut-être l’idée de devenir votre propre patron, avec tout ce que cela implique : rédaction de devis, gestion de factures, suivi d’un budget…
Dans le domaine de la restauration et pour devenir traiteur, les interrogations peuvent aussi porter sur la conformité avec les normes strictes, telles que les règles HACCP sur l’hygiène alimentaire. Cependant, le statut auto-entrepreneur dans la restauration est conçu pour encourager l’initiative et faciliter la réalisation de projets individuels, et non pour les entraver.
Être auto-entrepreneur dans la restauration est un excellent tremplin avant de passer à une structure plus conséquente. Si votre affaire prospère, il sera nécessaire à terme de passer à un cadre plus structuré, mais vous avez le temps. L’important est que vous puissiez exploiter pleinement votre potentiel.
Le statut de micro-entreprise offre la possibilité de maîtriser à votre rythme les bases d’une activité diversifiée où il faut savoir vendre, acheter, cuisiner, servir, facturer, et gérer les finances. La flexibilité de ce statut, combinée à un cadre solide, est souvent considérée comme la formule idéale pour débuter en tant que chef d’entreprise.
Pour ceux qui hésitent, je dirais : lancez-vous ! Devenir auto-entrepreneur dans la restauration est rapide et pratique, parfait pour tester une activité avec flexibilité et minimalisme au niveau des contraintes, bien qu’il y ait toujours des démarches à suivre et des obligations à respecter.
Auto-entrepreneur dans la restauration : comment devenir traiteur en 2 clics
L’un des principaux avantages du statut auto-entrepreneur est la facilité et la rapidité de la procédure d’inscription. Pour démarrer votre activité, vous devez vous inscrire en ligne auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) approprié à la nature de votre activité : cela peut être la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Chambre des Métiers, la Chambre d’Agriculture, le greffe du tribunal ou directement l’Urssaf. Par exemple, pour devenir traiteur dans la restauration, vous devrez vous inscrire via le site de la Chambre de Commerce et d’Industrie de votre département. Si vous ne saviez pas quel CFE choisir, vous pourriez également passer par des sites tels que www.autoentrepreneur.urssaf.fr ou www.cfe.urssaf.fr, où vous rempliriez le formulaire P0 Micro-entrepreneur.
Une fois inscrit, vous recevrez votre numéro de SIRET. Les démarches sont conçues pour être rapides, bien qu’elles puissent prendre jusqu’à 15 jours, une durée souvent critiquée par les pionniers du statut pour sa longueur. Aujourd’hui, les processus ont généralement été améliorés dans la plupart des CFE. Avec votre SIRET en main, vous êtes prêt à lancer votre activité, votre CFE ayant centralisé toutes les démarches nécessaires.
Auto-entrepreneur restauration plafond
Le plafond de chiffre d’affaires pour les auto-entrepreneurs dans la restauration est conçu pour accompagner la phase de démarrage de l’activité. Pour les services comme la restauration ou le traiteur, le plafond est de 72 600 euros pour 2022, tandis que pour la vente de marchandises, il est de 176 200 euros. Ces limites offrent suffisamment de temps pour établir votre entreprise, tester votre marché et développer votre clientèle sans créer de distorsion de concurrence durable. Le changement de statut ne devient nécessaire que la deuxième année suivant celle où vous dépassez ce plafond. Notez aussi le prorata temporis si vous commencez en cours d’année : six mois d’activité correspondent à un plafond de 36 300 euros.
Enfin, il est important de savoir qu’un auto-entrepreneur devient assujetti à la TVA une fois certains seuils de chiffre d’affaires dépassés : 34 400 euros pour les activités artisanales et 85 800 euros pour les activités commerciales.
Auto-entrepreneur restauration : la gestion simplifié
Le régime de auto-entrepreneur dans la restauration est caractérisé par sa souplesse et des contraintes réduites. Vous devez déclarer votre chiffre d’affaires régulièrement, avec la possibilité de choisir entre une déclaration mensuelle ou trimestrielle. Cette déclaration sert de base pour le calcul de vos charges sociales, ce qui représente un avancement notable par rapport au régime précédent. De plus, les contributions sociales ne sont dues que si vous réalisez un chiffre d’affaires.
En tant que auto-entrepreneur dans la restauration, ce régime vous permet de vous consacrer presque entièrement à vos clients et à votre offre culinaire, car la gestion administrative est grandement simplifiée. Par exemple, le bénéfice de votre entreprise est établi forfaitairement à 50 % de vos ventes, ce qui signifie que vous bénéficiez d’un abattement de 50 % pour les prestations de services. Votre principale responsabilité administrative est simplement de suivre votre chiffre d’affaires sans nécessité de tenir une comptabilité détaillée.
Toutefois, il est conseillé de tenir une comptabilité simplifiée pour mieux suivre votre activité et évaluer votre performance économique. Bien que non obligatoire, cette pratique peut vous aider à optimiser vos prix de vente et à améliorer vos opérations.
Vous avez aussi la possibilité d’intégrer le bénéfice de votre micro-entreprise à votre revenu global ou d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, ce qui vous permet de régler 1,7 % de vos ventes à chaque période déclarative et de ne pas inclure ces revenus dans votre déclaration annuelle.
Votre régime social est tout aussi simplifié, souvent appelé « micro-social ». Les contributions sociales, pour un traiteur dans la restauration par exemple, s’élèvent à 22 % du chiffre d’affaires. En ajoutant les impôts avec l’option du versement libératoire, les charges totales s’élèvent à 23,7 % de vos ventes. À cela s’ajoutent des taxes annuelles comme la cotisation foncière des entreprises, la taxe pour les frais de chambre consulaire, et une taxe pour la formation professionnelle.
L’ensemble de ces démarches se fait en ligne, ce qui permet de gagner du temps et d’éviter le papier et les courriers. Cette gestion en ligne est non seulement pratique, mais elle facilite également le quotidien des auto-entrepreneurs, leur permettant de se concentrer sur leur cœur de métier.
Auto-entrepreneur restauration : idéal pour les chefs !
Pensez-vous que le statut auto-entrepreneur dans la restauration vous convienne ? Si vous êtes une femme, voici un point qui pourrait vous intéresser : les formalités et la gestion sont simples, mais il y a aussi des avantages sociaux à considérer. Historiquement, le congé maternité pour les travailleuses indépendantes n’était pas à la hauteur, mais en 2019, une amélioration significative a été réalisée. Désormais, la durée du congé maternité pour les auto-entrepreneuses est alignée sur celle des salariées. Toutefois, pour les auto-entrepreneurs hommes, le congé paternité reste légèrement inférieur de 3 jours par rapport à celui des salariés. Est-ce le prix de la flexibilité?
De plus, en réponse aux difficultés économiques, notamment exacerbées par la crise sanitaire, des mesures de soutien ciblent spécifiquement les auto-entrepreneurs des secteurs les plus touchés :
- Aide Financière Exceptionnelle (AFE) : Disponible pour les micro-entrepreneurs des secteurs de l’hôtellerie, restauration, événementiel, monde de la nuit et agences de voyage via l’Urssaf.
- Réduction des Cotisations Sociales : Pour décembre 2021 et janvier 2022, des réductions sont appliquées (exonération totale en cas de baisse d’activité d’au moins 65 %; réduction de 50 % pour une baisse de 30 à 65 %).
- Aides de Droit Commun : Les micro-entrepreneurs peuvent bénéficier de l’aide aux cotisants en difficulté (ACED), qui permet une prise en charge partielle ou totale des cotisations.
L’auto-entreprise offre une grande souplesse, mais elle n’est plus totalement dépourvue de filet de sécurité.
Conclusion
Pour finir, le statut de micro-entrepreneur est peut-être le moyen le plus simple de se lancer dans la restauration, mais il convient de ne pas négliger les obligations légales. Par exemple, un traiteur doit respecter les normes sanitaires et, selon son modèle d’activité, obtenir les agréments nécessaires. Pour plus d’informations, consultez : www.autoentrepreneur.urssaf.fr